Vous êtes praticien de santé et l’état d’esprit de la santé fonctionnelle vous interpelle, mais vous connaissez finalement assez mal ce qu’elle propose.
En tant que patient, vous avez peut-être entendu parler de santé fonctionnelle, sans vraiment savoir ce qu’un praticien pourrait vous apporter.
Qu’est-ce que la démarche fonctionnelle en santé ?
À travers cet article, la découverte des différents outils utilisés va vous permettre de mieux comprendre cette approche globale.
Nous connaissons tous la médecine traditionnelle, organisée autour des organes : cardiologie, dermatologie, urologie, neurologie…
En santé fonctionnelle, la perspective est différente : on ne regarde pas uniquement l’organe, mais la fonction. Car une fonction du corps ne dépend jamais d’un seul organe, mais de multiples interactions physiologiques et biochimiques. Par exemple : les hormones thyroïdiennes, les œstrogènes ou encore le cortisol influencent fortement les fonctions digestives. Le rôle du praticien n’est donc pas de traiter un organe, mais de comprendre des dysfonctionnements interconnectés.
La santé fonctionnelle fonctionne comme une enquête : on cherche des indices, on recoupe, on formule des hypothèses, puis on vérifie. C’est une véritable investigation, logique, méticuleuse et scientifique, qui permet d’identifier une ou plusieurs dysfonctions, autrement dit, la cause profonde de la souffrance du patient.
1. Le bilan clinique fonctionnel
Avant toute prise en charge, il est essentiel de réaliser un bilan complet de la situation du patient. C’est l’étape centrale de l’accompagnement : grâce à une anamnèse détaillée, on analyse chaque grande fonction du corps, quelle que soit la plainte initiale.
L’objectif : repérer les dysfonctions, faire les liens entre elles et comprendre l’origine réelle des symptômes. Le tableau d’enquête des séries policières illustre bien ce à quoi le praticien parvient à la fin de son bilan fonctionnel : des hypothèses, des suspects et des connexions révélatrices.
À partir de là, il peut utiliser ,si nécessaire, un deuxième outil pour valider son raisonnement.
2. Les analyses biologiques fonctionnelles
Le laboratoire est un allié précieux pour les praticiens en santé fonctionnelle. À l’image de Sherlock Holmes et sa loupe, les analyses biologiques (sang, urine, salive, selles…) constituent le deuxième outil de l’enquête.
Souvent réalisées en laboratoire spécialisé, elles viennent compléter le bilan clinique. Elles permettent d’investiguer en profondeur une ou plusieurs fonctions. Le praticien doit savoir sélectionner ces analyses pour valider ses hypothèses et retrouver les “pièces à conviction” !
3. L’observation du cycle féminin
Chez les patientes, le cycle menstruel est un marqueur clé de la santé hormonale. C’est un outil très puissant pour investiguer et comprendre les dysfonctions hormonales féminines. La qualité des informations dépend de la capacité de la femme à observer son cycle. Selon la méthode, elle sera amenée à évaluer différents marqueurs (glaire cervicale, température corporelle, etc.).
L’idée maîtresse : apprendre à repérer l’ovulation, véritable pivot du cycle. Grâce à cet outil, le praticien peut mieux prendre en charge les dysfonctions ovulatoires et les troubles associés (SOPK, endométriose, SPM…). Plus largement, c’est un outil essentiel pour investiguer la sphère hormonale féminine en santé fonctionnelle.
4. Les outils d’accompagnement
Une fois les dysfonctions identifiées grâce au bilan clinique et aux analyses adaptées, le praticien en santé fonctionnelle dispose d’outils ciblés pour accompagner la restauration des fonctions du corps. Ces approches ne visent pas à masquer les symptômes, mais à soutenir les processus physiologiques impliqués.
Micronutrition, phytothérapie ou encore gemmothérapie sont les outils de cet accompagnement.
L’objectif : optimiser et/ou moduler les voies hormonale et soutenir les fonctions déficientes
Et l’un des atouts majeurs de la santé fonctionnelle : ses effets systémiques.
En ciblant la cause profonde d’un dysfonctionnement, on observe fréquemment des améliorations sur d’autres systèmes interconnectés. Ainsi, même lorsqu’une patiente consulte initialement pour une problématique digestive, l’optimisation de l’axe thyroïdien ou de la régulation œstro-progestative peut entraîner des bénéfices mesurables sur l’ensemble de son équilibre métabolique, neuroendocrinien et inflammatoire.


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